La Commission Européenne s'intéresse aux pratiques de Google.
Le vice-président de la Commission européenne a déclaré étudier "attentivement" les accusations d'entrave à la concurrence portées contre Google. Une sortie perçue comme un signe avant-coureur de l'ouverture d'une enquête antitrust officielle.
La menace d'une enquête antitrust officielle en Europe se rapproche pour Google. Après le lancement d'une investigation préliminaire en février dernier, le vice-président de la Commission européenne et commissaire à la Concurrence Joaquin Almunia a annoncé mercredi 7 juillet qu'il étudierait "attentivement" les accusations de pratiques anti-concurrentielles portées contre le moteur de recherche. Selon le "Financial Times", le fait que le vice-président de la Commission s'exprime sur cette affaire semble pencher en faveur de l'ouverture d'une enquête formelle, probablement à la rentrée.
La Commission Européenne planche sur le cas Google depuis le mois de février dernier, après les dépôts de trois plaintes de comparateurs et moteurs pour d'abus de position dominante. Le comparateur de prix britannique Foudem et le moteur de recherche juridique français Ejustice.fr prétendent que Google a descendu leurs contenus dans ses pages de résultats parce qu'ils le concurrencent. Le comparateur de prix Ciao de Microsoft reproche pour sa part au moteur les conditions d'utilisation de ses services publicitaires.
Ce pourrait être la première fois que les autorités anti-trust européennes examinent la conduite de Google en dehors du contexte d'une fusion. Le moteur fait déjà l'objet d'enquêtes de même nature par les autorités anti-trust allemandes et italiennes. En France, l'autorité de la concurrence s'est prononcée fin juin dans une affaire qui oppose à Google un annonceur, rayé brutalement des bancs d'Adwords. Constatant le manque de transparence de la part de Google quant à sa politique de contenus sur Adwords, l'Autorité de la concurrence a déjà sommé le moteur de s'expliquer.
Une affaire à suivre de près dans les prochains mois.