L’Iphone remplacé par le GooPhone ?

Un mois seulement s’est écoulé depuis le lancement de l'iPphone d’Apple, et celui-ci vient déjà de prendre un sacré coup de vieux. Des rumeurs vont bon train concernant le lancement par Google d’un nouveau téléphone cellulaire, le Goophone, qui risque fort de faire trembler le monde de la téléphonie mobile

Fait troublant, les détails sur la stratégie Mobile de Google surgissent au moment ou Apple décide de diminuer la production de son iPhone et AT&T, le partenaire mobile d’Apple, le positionne de plus en plus discrètement sur son site web. De plus, Apple doit faire face à plusieurs litiges concernant la difficulté rencontrée par les utilisateurs à remplacer les piles de l’iPhone.

Et si Apple voit l 'iPhone comme une « révolution » comparable à celle des innovations technologiques que représentèrent respectivement en 1984 et 2001 deux autres produits d'Apple, le Macintosh et l'iPod , il faut admettre que le concept de Google risque de le reléguer au rang de gadget complètement dépassé. En effet alors qu’Apple demande 550 Euros pour son PDA plus les frais d’abonnement, un rapport récent indique que Google proposera son téléphone, les appels et l’abonnement entièrement gratuitement.

Le chief executive Eric Schmidt de Google a révélé qu’il investissait des centaines de millions de dollars afin de développer un format d’annonce publicitaire en texte, image et video entièrement adapté au petit écran du téléphone mobile. Selon lui, l’augmentation des performances de la communication mobile pourra bientôt rendre la publicité viable permettant ainsi la gratuité des services mobiles.

Cette revelation à fait l’effet d’une douche froide chez AT&T et Verizon, les principaux opérateurs mobiles aux USA. Mais le pire est à venir….
Google à annoncé vouloir devenir propriétaire d'un réseau mobile en participant aux enchères que la Federal Communications Commission (FCC) - le gendarme des télécoms américains - doit ouvrir avant janvier 2008 pour des licences sur la bande des fréquences de 700 MHz. Google essaie cependant d'imposer ses conditions et le FCC de confirmer que la plupart avaient déjà été acceptées .

Google annonce qu'il proposera au moins 4,6 milliards de dollars, le prix plancher imposé, si quatre conditions sont réunies. La société veut que le gagnant soit obligé de permettre l'accès aux fréquences (revente de gros sur le modèle MVNO). Elle demande aussi que des sociétés tierces puissent acheter en gros des services au détenteur de la licence et les revendre aux consommateurs. Elle exige enfin qu'il n'y ait pas de restrictions sur les terminaux mobiles utilisés par les consommateurs (c'est généralement le cas aux Etats-Unis) ou les applications (sonneries, navigateurs Web...) qu'ils seraient susceptibles de télécharger via ce réseau.

De plus le wall Street Journal à publié la semaine dernière un article concernant un nouveau prototype de téléphone mobile que Google allait pouvoir introduire sur le marché dans moins d’un an. Le téléphone sera livré avec un abonnement gratuit et associera publicité et moteur de recherche, email et navigateur web

Google va t‘il bouleverser l’industrie de la telecommunication mobile?

Les analystes sont prudents car il n’est pas certain que l’utilisateur moyen du téléphone mobile soit disposé à écouter ou visionner de la publicité avant chaque appel. Les jeunes, adolescents et autres consommateurs dont le pouvoir d’achat est faible seront vraisemblablement le groupe ciblé par google.

Google pourrait aussi profiter de cette ouverture nouvelle en étant elle-même l'une des sociétés tierces accédant au réseau en espèrant que ces mesures permettront de développer aux Etats-Unis et dans le monde l'usage Internet, et ainsi sa propre activité.

Dean Mitchell

Dean Mitchell, CTO et cofondateur d’eTeamsys, est en charge de la veille technologique et de la gestion des projets. Dean est dans le domaine de l’emarketing depuis plus de 15 ans. Il participe à de nombreux projets innovants et est responsable des nouveaux développements effectués au sein de la société dans laquelle il s'investit depuis plus de 11 ans.